Sandra Gil

Sandra Gil, artiste contemporaine
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Démarche…

 

Mon travail est fondamentalement lié au dessin et au geste. Il en fige une certaine quintessence matérielle qui rejoint l’onirisme et la grâce. Au fils du temps, je me suis inventée et imposée les règles d’un jeu où la gestuelle graphique est contrainte de faire concession à un minimalisme plus ou moins prononcé, et ce afin de laisser l’esprit libre de prendre des décisions spontanées irréversibles de l’ordre de la nuance chromatique ou liées à la matérialité tactile et visuelle de l’oeuvre. Les résultats de ces jeux qui me sont propres relèvent de l’Art dans sa plastique la plus primitive, et n’ont rien de conceptuel ou d’engagé, socialement ou philosophiquement parlant. Je pratique un art  du contact, frontal et physique, tout en frôlements et en soubresauts. La rigidité apparente de la règle imposée n’empêche pas la sensibilité de s’exprimer. Au contraire, elle l’accompagne et lui laisse le champs libre une fois débarrassée des académismes ou des systématismes enjoliveurs. L’art que j’élabore est comme toute forme d’art: un langage, un dialecte qui m’est propre, avec ses accents, ses liaisons et ses pauses et qui sait aussi pratiquer et respecter l’art du silence afin de ne pas tout dire. Je suis et j’ai toujours été influencée par l’art japonais; un art et un esprit où la respiration est plus important que le mot qui va être prononcé. Bien que mes travaux se placent souvent dans deux dimensions, mon travail n’est pas prisonnier du plan pictural au sens strict. Pour chaque exposition, j’attache une importance fondamentale à l’espace, à l’architecture, et c’est celle-ci qui dicte ses règles, de manière à former un tout avec elle. Et tout ceci est indissociable.

Il m’importe de relever chaque plein, chaque vide et de travailler avec ces données le mieux que je puisse, aussi en jouant avec la rugosité d’un mur ou les espaces de circulation.